Une proportion importante de fumeurs ne parvient pas à arrêter de fumer, mais réduit sa consommation de cigarettes. Ce comportement est d’ailleurs de plus en plus marqué avec la popularisation de la cigarette électronique (e-cigarette). Une équipe américaine (National Cancer Institute) a analysé des données concernant quelque 250.000 adultes, suivis depuis 2004. A l’entame, ils ont rempli un questionnaire sur leur consommation habituelle de cigarettes, puis ces renseignements ont été actualisés à intervalles périodiques, et ces données ont été croisées avec l’évolution de leur état de santé.
Que constate-t-on ?
• Par rapport aux non-fumeurs, les personnes qui ont maintenu leur tabagisme chronique à un degré constant s’exposent à un risque de mortalité prématurée multiplié par trois (x 2,93).
• Ce risque est encore plus élevé (x 3,37) chez ceux qui ont augmenté leur consommation de tabac.
• Le risque est un peu plus faible (x 2,38) lorsque le tabagisme a été réduit. Cette étude ne le confirme pas, mais il est possible que plus la baisse est importante, plus le risque diminue.
• Le risque chute considérablement (x 0,32) chez ceux qui ont définitivement arrêté de fumer entre l’âge de 30 et 39 ans.
Le Dr Philippe Tellier (Journal international de médecine) résume : « La réduction de la consommation de cigarettes permet d’atténuer le risque létal, mais l’impact est bien plus faible qu’avec l’arrêt total du tabagisme, en particulier lorsque celui-ci intervient à un âge pas trop avancé… ».
Source: American Journal of Epidemiology
publié le : 08/06/2019 , mis à jour le 08/06/2019